PL100 : Une centralisation des pouvoirs aux dépens des matières locales

23 avril 2025

Le Syndicat de Champlain tient à exprimer ses préoccupations concernant le Projet de loi 100, présenté aujourd’hui par la présidente du Conseil du trésor, Sonia LeBel. En réponse à la dernière ronde de négociation, le PL100 a pour but de ramener la négociation de toutes les conditions de travail des employés des secteurs public et parapublic à la table centrale.

Au Syndicat de Champlain, les trois centres de services où nous avons des accréditations ont des réalités bien différentes et c’est justement dans la négociation locale que l’on peut s’entendre avec l’employeur afin d’adapter les conditions d’exercices du personnel.

« En centralisant les matières locales, le gouvernement nie ces réalités et remet en question notre expertise locale au profit des agendas politiques du gouvernement et des saveurs électoralistes du moment », dénonce Jean-François Guilbault, président du Syndicat de Champlain.

Jusqu’ici, les éléments négociés localement étaient considérés comme des acquis permanents, à moins qu’un commun accord ne permette de les rouvrir. Or, avec le PL100, ces acquis pourront désormais être remis en jeu à chaque renouvellement de convention collective, sur décision du gouvernement. Il ne s’agira plus de préserver ce qui fonctionne localement, mais de se conformer à une vision unique, décidée à Québec.

Le PL100, dans son ensemble, contient plusieurs éléments. L’analyse de ceux-ci doit se poursuivre. Néanmoins, le Syndicat de Champlain est d’avis que ce projet de loi doit inclure la négociation libre des particularités locales et protéger ces acquis.