15 janvier 2025
Voilà, 2025 est lancée ! Pour cette nouvelle année, souhaitons-nous de belles réussites avec les élèves que nous accueillons, de la collaboration avec tous les intervenants qui gravitent autour d’eux, de la considération de nos patrons et de l’ouverture à la discussion de la part de notre gouvernement parce que 2025 devrait servir de tremplin à cette grande réflexion de société que nous réclamons depuis maintenant plus d’un an et pour laquelle nos décideurs font la sourde oreille. Bernard Drainville avait d’ailleurs fermé la porte à cette idée sur le plateau de Tout le monde en parle en janvier 2023.
Consciente de l’importance qu’accorde la CAQ à l’opinion publique, la CSQ a commandé un sondage à la firme Léger. Du 6 au 8 décembre 2024, cette dernière a sondé un échantillon de 1 011 répondantes et répondants, représentant la population québécoise, quant à la nécessité de mener une grande réflexion collective en éducation. À l’image de ce qu’avait fait le rapport Parent à l’époque, cette discussion profonde servirait à développer une vision claire et un plan à long terme pour notre réseau.
Voici quelques faits saillants de ce sondage :
Quand on sonde l’opinion des participants sur le système d’éducation actuel, il en ressort notamment que :
- 63 % estiment que les services ne sont pas appropriés ou suffisants;
- 49 % estiment que les jeunes ne bénéficient pas d’un climat sain et sécuritaire;
- 50 % ne trouvent pas que les jeunes ont un accès juste et équitable aux différents programmes et aux services éducatifs.
Quand on sonde leur opinion sur l’avenir de l’éducation au Québec, il en ressort également que :
- 90 % sont d’accord avec le fait que l’éducation est ce qu’il y a de plus important;
- 90 % sont d’accord avec le fait que le Québec a besoin d’une vision claire et à long terme pour le réseau;
- 86 % sont en accord avec le fait qu’il faille penser l’éducation de façon intégrée, de la petite enfance à l’enseignement supérieur;
- 74 % estiment qu’il se fait beaucoup de planification à court terme, sans penser aux effets à long terme;
- 72 % sont d’accord avec le fait que la mixité scolaire et sociale constitue un atout pour le réseau d’éducation.
Avec pareils résultats, messieurs Legault et Drainville ne peuvent plus nier le fait que la population québécoise est encore et toujours derrière les revendications des travailleuses et des travailleurs de l’Éducation.
En effet, c’est dans cette optique que nous allons continuer de défendre, auprès des décideurs, l’importance de cesser les initiatives populistes à courte vue et sans vision globale qui ont démantelé, petit à petit, notre système éducatif depuis trop d’années. Ces stratégies du gouvernement actuel et des précédents ont aussi grandement contribué à la désertion des métiers et professions en éducation.
Un moment d’arrêt, une introspection de société s’impose donc et la population québécoise, comme les travailleuses et travailleurs de l’Éducation, sont en droit de se donner le meilleur, pour les enfants, pour l’avenir, pour la belle et grande société québécoise.
Jean-François Guilbault
Président du Syndicat de Champlain