8 mai 2024
Nous voilà déjà à l’aube de la fin de l’année scolaire. La neige a disparu, les chauds rayons du soleil printanier commencent à nous rappeler que la ligne d’arrivée est proche et que le sprint final est déjà lancé pour mener à bon port nos petits et nos grands. En cette fin d’année, la fatigue et le stress sont présents. À ces états, vient s’ajouter l’impatience de constater concrètement les gains réalisés lors de la négociation.
Déjà quatre mois se sont écoulés depuis la conclusion des ententes de principe. Trois, depuis que l’ensemble des assemblées générales se sont prononcées majoritairement en faveur de celles-ci. C’est alors que la négo après la négo s’est mise en place. Les principes convenus doivent désormais se traduire par des textes fidèles aux intentions partagées par les parties aux tables de négociations.
Historiquement, ces travaux ont souvent pris plus de six mois à se réaliser. Cette fois, les parties ont promis de tout mettre en œuvre pour que la rédaction puisse se terminer plus rapidement. N’en demeure que c’est long. Les sacrifices des journées de grève et l’augmentation du coût de la vie pèsent lourd dans le portefeuille des travailleuses et des travailleurs. Bien sûr, la rétroactivité salariale permettra de récupérer les sommes dues dans leur totalité, mais d’ici là, le fossé se creuse. J’ajoute à cette situation les ouvriers qui attendent la signature des textes pour qu’enfin leur prime soit bonifiée.
On s’explique mal pourquoi certaines dispositions trouvent déjà leur application avant la signature des textes, par exemple, la bonification de la contribution patronale au régime d’assurance collective, et d’autres non, comme les nouveaux paramètres salariaux. C’est pourquoi j’aborde avec vous « la négo après la négo ». D’abord, nous avons un ministre qui met de la pression sur les centres de services pour que les affectations estivales du personnel enseignant se tiennent avant le 8 août… mais nous n’avons pas encore les textes qui les encadrent. Ensuite, ce même ministre insiste pour déployer les aides à la classe l’année prochaine… Mais, encore une fois, nous n’avons pas les textes.
Évidemment, pour travailler avec le gouvernement et faire avancer les choses, ça prend une signature des conventions pour lesquelles nous nous sommes entendus. Et ça commence avec la volonté de payer au personnel les augmentations auxquelles il a droit. Donc oui, les syndicats exercent de la pression sur la partie patronale pour que l’écriture des textes s’accélère. Nous vous informerons dès que nous aurons du nouveau. Je souhaite vous laisser avec un brin d’espoir toutefois, puisqu’il semble que le processus va bon train.
J’en profite aussi pour rappeler que le réseau scolaire de la Baie-James et du Nunavik (le personnel enseignant, le personnel de soutien et le personnel professionnel) ainsi que nos collègues en santé (FSQ-CSQ), sont toujours sans contrat de travail. La négociation se poursuit de leur côté. Nous souhaitons d’ailleurs leur exprimer toute notre solidarité afin qu’ils obtiennent eux aussi des améliorations importantes à leurs conditions de travail.
Jean-François Guilbault
Président du Syndicat de Champlain