22 mars 2024
Voici d’abord un état des lieux, selon les informations que l’on retrouve dans les mémos de la Santé publique.
En date du 19 mars 2024, à 14 h, il y a 28 cas de rougeole répertoriés au Québec, dont la majorité à Montréal (16 cas). Les autres sont répartis à Laval, en Montérégie, dans les Laurentides, dans Lanaudière et en Mauricie;
- Il y a cinq services éducatifs à l’enfance qui ont rapporté au moins un cas;
- Aucun cas n’a encore été rapporté dans les écoles en milieu scolaire.
Les personnes suivantes sont considérées comme protégées contre la maladie :
- Les personnes nées avant 1970;
- Les personnes qui ont des anticorps contre la rougeole;
- Les personnes qui ont une attestation médicale comme quoi elles ont eu la rougeole avant le 1er janvier 1996;
- Les personnes qui ont une preuve écrite de vaccination contre la rougeole;
Le nombre de doses requises pour considérer les personnes comme protégées varie :
Deux doses :
- Personnes nées depuis 1980;
- Personnes nées entre 1970 et 1979 qui sont des stagiaires ou des travailleuses et travailleurs de la santé, des voyageuses et voyageurs dans un pays où la rougeole circule ou des recrues militaires.
Une dose :
- Personnes nées entre 1970 et 1979 qui ne sont ni des stagiaires, ni des travailleuses et travailleurs de la santé, ni des voyageuses et voyageurs dans un pays où la rougeole circule ni des recrues militaires;
- Personnes enceintes nées entre 1970 et 1979 qui n’ont eu qu’une seule dose de vaccin contre la rougeole devraient recevoir des immunoglobulines à la suite d’une exposition significative.
- Certains groupes de personnes sont plus à risque d’avoir des complications si elles contractent la rougeole, notamment les jeunes enfants, les femmes enceintes et les personnes immunosupprimées;
Selon les données que possède la Santé publique, 86,9 % des élèves du primaire et 88,8 % des jeunes du secondaire sont considérés comme adéquatement vaccinés. Cette couverture se situerait autour de 85 % chez les adultes. Toutefois, pour mettre un frein à la propagation de la rougeole, il faut une couverture populationnelle de 95 % et c’est ce que vise la Santé publique. Certaines écoles affichent des taux très faibles de vaccination des élèves (inférieur à 40 % dans certaines écoles). Voilà pourquoi la Santé publique a démarré une campagne de vaccination dans les écoles, tout particulièrement à Montréal où la couverture vaccinale est la plus faible chez les élèves;
Considérant que la rougeole peut entrainer des complications graves pour les jeunes enfants, la Santé publique va exiger que les personnes (personnel et élèves) qui ne sont pas adéquatement protégées soient exclues de l’école ou du service éducatif à l’enfance advenant une éclosion (un seul cas suffit). Le virus est très contagieux et une personne qui a été en contact avec la personne, même a plus de deux mètres, a neuf chances sur dix de l’avoir. Même le fait de respirer le même air entraîne la contamination et le virus peut demeurer présent un certain temps dans l’air;
Advenant qu’une travailleuse ou un travailleur tombe malade ET qu’il y a éclosion (un cas suffit) dans son milieu de travail, la CNESST n’exigera pas un billet médical et va indemniser la personne comme si c’était un accident lié au travail. La raison est qu’on ne peut pas demander à une personne contagieuse de se présenter dans une clinique médicale. Toutefois, l’employeur devra affirmer qu’il y a eu éclosion pour que la présomption d’accident prenne effet, ce qui ne devrait pas poser de problème, car cela viendra de la Santé publique après enquête sur le ou les cas concernés;
La femme enceinte est considérée à risque, même si elle est protégée par un vaccin. Advenant un cas dans son milieu de travail, elle devra être réaffectée, sauf si son médecin traitant juge que c’est un trop gros risque pour elle, dans le contexte. Il est donc important que les femmes enceintes obtiennent une attestation médicale de leur médecin traitant;
Les personnes immunosupprimées sont considérées dans la même situation que les femmes enceintes. Elles ne sont pas considérées comme protégées, même vaccinées et devront être retirées du milieu de travail, s’il y a une éclosion, et réaffectées à un travail qui ne comprend pas de risque de contagion.
Suivant ces directives, voici ce que nous recommandons :
Pour éviter un retrait du milieu de travail, nous vous recommandons d’avoir à portée de main une preuve de vaccination contre la rougeole, une attestation médicale indiquant que vous avez eu la maladie avant le 1er janvier 1996 ou toute attestation indiquant que vous êtes protégé;
Si vous croyez ne pas avoir été vacciné, que vous n’avez jamais eu la rougeole et que vous êtes nés après le 1er janvier 1970, nous vous recommandons de prendre un rendez-vous le plus tôt possible pour vous faire vacciner et de conserver une preuve de ce rendez-vous;
Pour les femmes enceintes, une attestation médicale qui exige le retrait immédiat du milieu de travail ou la réaffectation selon des recommandations précises, le cas échéant.
Voici le lien pour prendre un rendez-vous pour un vaccin : Accueil | Portail Clic Santé (clicsante.ca)
Il est important de préciser qu’un employeur ne pourra pas vous exiger de telles preuves tant qu’il n’y aura pas de cas déclaré dans votre milieu (école ou services de garde éducatifs à l’enfance).
Si vous avez des questions, n’hésitez pas à communiquer avec nos conseillères en santé et sécurité. Elles pourront vous aider et répondre à vos questions avec précision.
Section Marie-Victorin
Sophie Daigneault : Conseillère en santé et sécurité
Section des Patriotes (enseignant)
Dominique Cournoyer: Conseillère en santé et sécurité
Section Salaberry
Édith Moreau : Conseillère en santé et sécurité
Section des Patriotes (soutien)
Édith Moreau : Conseillère en santé et sécurité
Section de la Vallée-du-Suroît
Édith Moreau : Conseillère en santé et sécurité