14 février 2024
Jeudi dernier, les fédérations ont confirmé que les propositions d’entente de principe, autant du côté du personnel enseignant que du côté du soutien scolaire, ont été entérinées par la majorité. Néanmoins, les résultats sont très partagés, et ce, partout dans la province.
Ainsi, le portait de Champlain n’est pas unique, les résultats des votes sont le signe révélateur qu’il y a encore beaucoup à faire pour améliorer le sort de l’école publique (et des gens qui y œuvrent !) En revanche, même si la route à paver reste longue, la première pierre a été posée durant cette période de renouvellement des conventions collectives.
Jamais dans une négociation nous avons obtenu un appui aussi fort de la population (et qui aura duré jusqu’à la fin). Monsieur et madame Tout-le-monde ont vu combien le réseau de l’éducation a été mal mené pendant très longtemps. Il ne faut plus être un expert pour voir à quel point il est actuellement difficile de travailler dans le réseau scolaire et à quel point les années d’austérité ont causé des préjudices.
Qu’on le veuille ou non, malgré notre grand professionnalisme et toute notre bonne volonté, les conséquences de ce laxisme se reflètent dans la qualité des services. Durant un trop grand nombre d’années, le personnel a compensé ce manque de ressources en « trimant » plus dur, en travaillant pour moins, et en tolérant une complexification croissante de sa tâche.
Nous étions plus de 100 000 travailleurs à scander que cette situation est inacceptable en septembre dernier. Nous avons été plus de 420 000 personnes à faire la grève pour les services publics cet automne. Et aujourd’hui, c’est la société québécoise dans son ensemble qui prend acte du manque de reconnaissance dont a fait preuve le gouvernement dans cette négociation.
En effet, plusieurs ont jugé que le gouvernement a manqué de discernement dans sa réponse. Et, selon moi, les récents déboires de la CAQ dans les sondages en sont la preuve. Une réflexion de société est en train de prendre place grâce à votre mobilisation. La première pierre que vous avez posée fait partie d’un chantier bien plus vaste qui doit maintenant s’accélérer.
Le Syndicat de Champlain se donne la mission de participer activement à ces travaux. Et ça commence cette semaine, puisque vos représentants syndicaux rencontreront les autres syndicats affiliés à la FPSS-CSQ et à la FSE-CSQ pour prendre acte des résultats des votes.
Le 21 février prochain, nous répéterons l’exercice, mais cette fois avec tous les syndicats de la CSQ affiliés au Front commun. L’heure du bilan de cette négociation n’a pas encore sonné, mais ce moment viendra parce que c’est dans l’ADN de Champlain de récolter l’opinion des membres.
En attendant cette prochaine étape essentielle, je vous invite à rester branchés à nos réseaux sociaux, à notre site Internet et à lire les courriels que nous vous enverrons. Nous y partagerons les informations concernant la suite des choses.
Solidarité,
Jean-François Guilbault
Président du Syndicat de Champlain