16 novembre 2023
« Le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, n’écarte pas la possibilité d’allonger le calendrier scolaire pour compenser les journées d’école manquées en raison de la grève du personnel scolaire »
Le ministre Drainville souligne notamment que la priorité est d’assurer la réussite scolaire des enfants, même en période de négociation. Rappelons-nous que, pendant la pandémie, les écoles ont été fermées des mois durant et lors de la crise du verglas des semaines durant. Il n’y a pas eu de services scolaires et pourtant, la société québécoise est passée au travers.
Si la priorité gouvernementale est réellement d’assurer la réussite des élèves, nous l’exhortons à négocier de bonne foi avec nous. S’il veut en finir avec la négociation, alors qu’il discute de nos priorités et non uniquement des siennes!
Le bien des enfants, c’est la raison même pour laquelle le personnel de l’éducation sera en grève : parce que les services publics s’écroulent; parce que les gens qui y œuvrent quitte le navire d’année en année; parce que les conditions sont devenues tellement difficiles qu’il n’est plus intéressant de travailler en éducation. Comment peut-on prétendre vouloir le bien des élèves lorsque l’on demeure aussi obtus devant les revendications de tous les experts du réseau scolaire?
Qui plus est, est-ce que le gouvernement est prêt à payer le personnel en temps supplémentaire pour compenser les journées d’école manquées en raison de la grève? Ne serait-il pas plus intelligent de la part du gouvernement d’offrir des conditions décentes dès maintenant pour éviter les grèves?
La grève est un moyen de réagir à l’absence d’écoute de la partie patronale. C’est une façon pour le personnel de refuser d’offrir une prestation de travail sous les conditions actuelles, qui sont affreuses, soit dit en passant.
« J’espère que ce congé forcé ne se transformera pas en relâche et que les enseignants vont fournir du travail à faire à la maison à leurs élèves. »
Le calendrier scolaire actuel prévoit 180 jours. À quel moment le ministre Drainville compte-t-il forcer le personnel à rester au travail? Les périodes de grève viennent avec des coupures de salaire et il est hors de question de demander au personnel de fournir du travail à faire à la maison!
Les heures supplémentaires de travail non rémunérées font également parties de nos préoccupations syndicales. Si la reprise du temps de grève implique des heures supplémentaires pour le personnel scolaire, encore une fois le gouvernement aura contribué à alourdir la tâche de tout le monde!
La campagne de relations publiques que s’entête à mener le gouvernement doit cesser! Les représentants de la partie syndicale sont assis aux tables de négociation et veulent en arriver à une entente qui permettra de refaire de l’éducation, un milieu de choix. Il appartient à la partie patronale de se présenter aux tables avec de vrais mandats, c’est-à-dire des mandats pour nos priorités aussi!
Investir autant de temps et d’énergie : vous allez devoir, monsieur Drainville, nous mettre sur la table des résultats convaincants!