3 mai 2023
Il y a deux semaines, vous avez été nombreux à assister à nos directs diffusés sur Facebook à propos de la négociation. L’un des objectifs était de vous présenter l’offre patronale dite « bonifiée ». Je dis l’un des objectifs parce que nous avions évidemment d’autres buts pour tenir ces rencontres.
Tout d’abord, nous voulions répondre à toutes vos questions. Et il s’en est posé une énorme quantité ! D’ailleurs, je vous rappelle que si vous n’avez pas obtenu de réponses ou si ces dernières ont suscité davantage de questions, nos conseillères et nos conseillers vous aideront avec plaisir. Ainsi, mon édito serait incomplet si je ne vous invitais pas à communiquer avec nous si vous en ressentez le besoin. Nous sommes là pour vous.
Un autre but essentiel était de prendre votre pouls. Lors des deux directs, vous avez été nombreux à publier des commentaires ! Il y en a eu près de 200 ! Je vous le confirme, car je les ai tous lus deux fois. À travers vos commentaires, j’ai ressenti votre découragement, votre désillusion et votre dégoût devant la réponse patronale. Mais j’y ai aussi vu énormément de solidarité, d’appels forts à la mobilisation, et beaucoup d’entraide.
Et aujourd’hui, avec mon édito, j’ai envie de réagir à vos commentaires
À vous qui êtes découragés, je vous entends. C’est vrai que la dernière période de négociations fut longue. La pandémie n’a pas aidé. Le gouvernement a tenté de nous diviser en offrant des conditions différentes d’une classe d’emplois à l’autre. Mais, aujourd’hui, notre négociation est historique. Nous, d’une seule voix, sommes unis en Front commun avec les autres grandes centrales syndicales. Le patronat n’a plus le choix de négocier avec nous tous des conditions de travail et salariales décentes. La négociation ne fait que commencer. En se mobilisant, les 420 000 travailleuses et travailleurs du secteur public, dont nous faisons partie, ont le pouvoir de changer les choses.
À vous qui êtes fâchés, je partage votre sentiment. Cette colère est justifiée. Nous n’avons qu’à penser à nos décideurs qui font la sourde oreille devant nos revendications salariales alors que l’inflation n’a jamais atteint un niveau aussi élevé depuis 40 ans. Maintenant, nous devons canaliser cette colère et nous mobiliser. Parions qu’ils ne pourront pas se boucher les oreilles face à la voix de 420 000 personnes.
À vous qui jugez que la réponse syndicale à la gifle patronale est insuffisante, la négociation se réchauffe. Le port du bandana, les jeudis, que nous soyons du personnel professionnel, du personnel de soutien scolaire ou du personnel enseignant, c’est un moyen de nous tenir unis dans nos écoles. La vitrophanie permet de sortir la négo à l’extérieur des établissements. C’est important aussi. Et ce sera d’autant plus important d’être nombreux lors des événements à venir en juin.
Nous aurons besoin de vous
À l’heure du bilan de la dernière négo, nous avions validé auprès de vous les actions posées. Il est ressorti des sondages que les membres auraient préféré qu’on investisse moins dans les chandails de négo et plus dans les actions de mobilisation. C’est ainsi que nous avons choisi, comme objet de visibilité, le bandana. Qui plus est, il y a des raisons écologiques également à ce choix. T-shirt ou bandana, nous sommes en Front commun. Le message principal du port de ces objets est que nous sommes une équipe en cohésion dans les établissements.
À vous tous qui désirez vous mobiliser, nous aurons besoin de vous ! Le 7 juin prochain, pour le personnel de soutien scolaire et le 10 juin pour le personnel enseignant, nous nous rallierons lors de deux événements de très grande envergure. Les détails suivront sous peu par nos voies de communication habituelles. Soyez prêts pour nous aider à mettre la population au courant des enjeux en éducation.
Finalement, à vous qui vous entraidez, au nom de vos collègues, merci d’être présents et mobilisés. Nous devons nous montrer unis et forts. C’est notre nombre qui fera la différence. Vous êtes un pilier essentiel à la cohésion qui fait du Syndicat de Champlain la magnifique organisation qu’elle est ! Merci !
Jean-François Guilbault
Président