19 janvier 2023
L’expertise terrain doit être entendue
À l’approche de la Semaine des enseignantes et des enseignants, Josée Scalabrini, présidente de la FSE-CSQ, s’explique très mal la décision du gouvernement : « Il y a quelques années à peine, on nous parlait de l’importance de celles et ceux qui connaissent les élèves par leur prénom. Et lorsqu’est venu le temps de faire l’évaluation de l’implantation du tout nouveau programme CCQ, nous avions espoir d’avoir une oreille du Ministère. On avait d’ailleurs amorcé une réflexion avec lui dans les derniers mois. D’apprendre dans les médias ce matin que le gouvernement préfère cocher en vitesse une promesse électorale plutôt que de mettre en place les conditions de réussite de l’implantation du cours, j’en ai avalé mon café de travers! C’est un autre rendez-vous manqué, alors que l’occasion était belle de travailler ensemble à valoriser l’expertise professionnelle et pédagogique du personnel enseignant sur le terrain », a-t-elle commenté.
Un report nécessaire pour le bien du programme
Dans les derniers mois, la FSE-CSQ a consulté les enseignantes et enseignants participant au projet pilote afin de porter leur voix auprès du ministère de l’Éducation. Ils déploraient le manque de préparation flagrant du Ministère dans l’implantation. Celles et ceux qui avaient levé la main afin de participer au projet pilote n’ont pu que constater le manque criant de matériel pédagogique préparé par le Ministère pour les appuyer dans la préparation de leurs activités d’apprentissage. De plus, les formations qui devaient les aider à enseigner le programme se sont révélées davantage des séances d’information.
Le 8 décembre dernier, la Fédération a transmis au Ministère un avis lui demandant de reporter d’au moins un an l’implantation du nouveau cours Culture et citoyenneté québécoise et d’envisager de la faire progressivement. En plus d’avoir du temps prescrit dans la grille-matières, ce programme devrait être confié à une enseignante ou un enseignant spécialiste au primaire.