Offre gouvernementale intersectorielle – Première réaction

15 décembre 2022

Nous avons pris connaissance aujourd’hui des offres gouvernementales pour les matières intersectorielles qui s’adressent à tous nos membres ainsi qu’à l’offre pour le personnel enseignant. Toutefois, les offres sectorielles pour le personnel de soutien scolaire seront connues demain. Il existe une multitude de mots pouvant décrire la réaction du Syndicat face aux offres de l’employeur : décevantes, inacceptables, largement insuffisantes.

Salaire

Les « hausses » salariales proposées ne couvrent même pas l’inflation! Alors que le niveau de vie s’effrite pour tous. Aujourd’hui, le message que le gouvernement nous envoie, c’est que ses employés ne valent même pas une augmentation absorbant le coût de la vie.

Il nous propose une entente sur 5 ans. Lors de la première année, nous recevrions 3 % d’augmentation puis 1,5 % pour les quatre années suivantes. Devons-nous rappeler que selon les prévisions de ce même gouvernement, l’inflation devrait s’élever à 6,8 % en 2022 seulement?

Afin de contrer les effets pervers de la hausse des prix à la consommation, nous revendiquons un mécanisme automatique se collant à l’inflation. Ainsi, pour l’année 2023, nous demandons 100 $ par semaine ou l’IPC + 2 % (selon la formule la plus avantageuse), pour 2024, l’IPC + 3 %, et finalement, pour 2025, l’IPC + 4 %.

Ce qu’on nous propose? Des « augmentations » salariales qui appauvriront les employés de l’État (majoritairement des femmes) et une petite tape dans le dos sous forme d’un unique montant forfaitaire de 1000 $ pour la période du 1er avril 2022 au 31 mars 2023 selon le nombre d’heures rémunérées bien sûr.

Retraite

Si les propositions salariales nous ont déçus, nous ne sommes pas au bout de notre peine avec les enjeux de retraite. Le gouvernement souhaite détenir le personnel de l’État cumulant 35 ans de carrière jusqu’à l’âge de 57 ans avant leur départ à la retraite. En plus de cette formule qui ne contribuera pas à attirer les travailleuses et les travailleurs à rester, le gouvernement s’attaque au RREGOP.

Essentiellement, puisque le gouvernement a récemment bonifié le Régime de rentes du Québec (RRQ), il réduirait la rente du Régime de retraite des employés du gouvernement et des organismes publics (RREGOP).

En réduisant l’attrait pour la retraite, il souhaite conserver plus de travailleuses et de travailleurs… C’est visible de l’espace que cette mesure ne fera que contribuer à la pénurie de main-d’œuvre en rendant les emplois publics inintéressants.

Gabriel Maillé

Conseiller aux communications

Pour rappel, voici les cahiers de demandes intersectorielles et sectorielles.