Nouvelle tarification des primes en assurance collective

15 décembre 2022

Tout comme vous, nous suivons attentivement les hausses des primes en assurance collective. En 2018, la nécessité d’aller en appel d’offres s’est fait sentir afin de s’assurer de la saine gestion de notre régime. Vos représentants au conseil général de la CSQ ont voté en ce sens.

Il faut savoir qu’on est loin d’un processus personnel pour trouver une assurance habitation ou automobile. Cette démarche, qui s’est échelonnée sur une année et pour laquelle vous avez été sollicités afin de définir vos besoins, a coûté plus de 1,2 M $ et a nécessité trois ressources à temps plein. Heureusement, une clause dans le contrat a permis de partager les coûts avec la compagnie sélectionnée.

Nous ne pouvons partir en appel d’offres sans qu’il y ait de grands impacts. En fait, quand nous nous comparons aux organisations similaires à la nôtre, nous comprenons que le problème est généralisé et ne vient pas nécessairement de la compagnie d’assurance.

Un régime à rétention

Sans appel d’offres, au 1er janvier 2021, nous aurions eu une hausse de tarification de 9,6 % en assurance maladie seulement. Sans nous compter chanceux, nous pouvons dire que nous avons économisé cette somme. À la suite de l’appel d’offres, les frais administratifs sont passés de 12,13 % à 8,99 %. Une économie réelle et récurrente de 3 % des coûts pour la durée du contrat.

Vous vous souvenez, nous avons un régime à rétention ? Ce qui veut dire qu’un calcul de ce que nous coûtons réellement (l’ensemble des réclamations de l’année précédente) est fait chaque année, à cela s’additionnent les frais administratifs, puis le tout est divisé par le nombre de contrats. C’est ce qui produit le pourcentage d’augmentation pour l’année suivante. Pour 2023, nous aurons une augmentation de 15 % sur les primes en assurance maladie et en soins dentaires. Si vous pensez que ça ne pourrait être pire, sans une clause au contrat avec l’assureur, nous aurions eu droit à une hausse de 29 % en 2023.

Des explications svp ?

Plusieurs éléments expliquent cette inflation. Les réclamations pour les médicaments sont passées de 90 M $ à 101 M $ en 2021, tandis que le coût moyen d’un médicament en pharmacie a subi une hausse de 6 %. Avec les effets de la pandémie, vous ne serez pas surpris d’apprendre qu’il y a eu une forte hausse des réclamations.

L’enjeu de la quote-part employeur

Certains gestes ont déjà été posés afin de contrôler l’augmentation des coûts, dont une clause de substitution générique qui oblige le pharmacien à offrir un médicament équivalent à moindre coût. Un comité national a été mis en place afin de trouver des solutions concrètes. Plusieurs rencontres ont déjà eu lieu.

Nous avons également introduit une demande dans l’actuelle négociation pour une quote-part de l’employeur et nous militons toujours pour un régime d’assurance médicaments public et universel au Canada. Une contribution individuelle peut aussi réduire les coûts.

Comment ?

  • Acheter pour trois mois de médicaments de maintien pour les maladies chroniques.
  • Magasiner sa pharmacie, car les honoraires des pharmaciens peuvent grandement varier d’une pharmacie à l’autre. Aucune loi au Québec n’oblige le pharmacien à détailler ses frais.
  • Faire une soumission pour l’achat de ses médicaments à une pharmacie postale.
  • Réclamer les médicaments dans le régime public (RAMQ) lorsque la personne reçoit des indemnités de la CNESST ou de la SAAQ, car si la personne fait des réclamations à ces organismes, les médicaments seront remboursés à 100 % au lieu de 80 %. Vous trouverez la nouvelle tarification 2023 sur notre site Internet sous l’onglet « Assurance ».

 

Sandra Boudreau

Coordonnatrice