8 décembre 2022
Avez-vous déjà joué à la chaise musicale? Les règles sont très simples, vous allez voir. Premièrement, il faut de la musique et des chaises. Deuxièmement, des personnes tournent autour des chaises et lorsque la musique s’arrête, elles doivent s’asseoir le plus rapidement possible puisqu’il y a une surprise : Il y a moins de chaises qu’il y a de joueurs!
Eh bien, le gouvernement a récemment joué à la chaise musicale et le ministère de l’Éducation (MEQ) est tombé par terre. Au mois de décembre, nous constatons l’échec du MEQ parce qu’il est incapable de garantir les apprentissages des élèves.
En effet, Hugo Pilon-Larose publiait un article dans La Presse, le 7 décembre 2022, Le ministère de l’Éducation ignore l’ampleur des retards d’apprentissage, citant le ministre de l’Éducation. M. Drainville avouait « que ses équipes ne disposent toujours pas de données qui permettraient de mesurer clairement les effets de la pandémie sur la réussite scolaire. »
Euh pardon? Comment ça nous n’avons pas de données? Les bulletins des élèves que le personnel prépare à chaque étape, à quoi servent-ils? Les nombreux plans d’intervention qui se sont multipliés, que traduisent-ils? L’augmentation fulgurante de la violence dans nos écoles, notamment au primaire et au préscolaire, que signifie-t-elle?
Nous sommes tombés en bas de notre chaise
Pour reprendre notre analogie d’introduction, nous sommes tombés en bas de notre chaise quand nous avons lu l’article. Et pas que nous, semble-t-il, puisque c’est la vérificatrice générale du Québec, Mme Guylaine Leclerc qui a soulevé la problématique.
Ce que nous retenons de tout ce mauvais numéro, c’est que le gouvernement n’a aucune idée de ce qui se passe dans le réseau de l’Éducation… C’est révoltant! Il y a des élèves qui ne recevront pas les services qui leur sont dus à cause de cette ignorance.
Aussi, le personnel scolaire subit quotidiennement cette déconnexion du ministère de l’Éducation avec son réseau. Bernard Drainville annonçait qu’il serait « gossant » pour obtenir des données. Espérons qu’il s’assoit sur sa chaise rapidement lorsque la musique s’arrêtera à nouveau. Parce que présentement, c’est le personnel scolaire et les élèves qui se retrouvent sur le derrière.
Gabriel Maillé,
Conseiller aux communications