12 octobre 2022
Il faut espérer que le gouvernement ne continuera pas à se cacher lorsqu’on souhaite lui parler. Qu’il ne continuera pas à manquer de transparence dans l’accomplissement de certains dossiers. Qu’il ne continuera pas à prendre des décisions déconnectées de la réalité telles que son Programme québécois de brossage supervisé des dents avec un dentifrice fluoré.
Voyez-vous, « Continuons » était le slogan de campagne de la CAQ. Un mot puissant, mais qui ne fait aucun sens pour le milieu de l’éducation. Certaines écoles sont en ruine. Le personnel s’épuise à cause de la lourdeur de la tâche. La pénurie de main-d’œuvre multiplie les effets pervers de la surcharge. Voulons-nous réellement continuer sur cette voie? Non!
Un redressement de la situation s’impose. Pour la sécurité des personnes qui fréquentent les écoles. Pour donner un peu d’air au personnel qui maintient le réseau à bout de bras. Pour créer un climat d’écoute et d’entre-aide entre les acteurs voulant l’amélioration du réseau scolaire. Bref, pour toutes ces raisons, nous invitons le gouvernement à changer de méthode, à ne pas continuer ainsi.
Pendant que nous écrivons ces lignes, le gouvernement réélu procède au remaniement de son cabinet ministériel et son annonce est prévue pour le 20 octobre. La question de l’heure : Qui sera le prochain ministre de l’Éducation?
Sans s’attarder sur les quatre dernières années de Jean-François Roberge, la question se pose. Reprendra-t-il son poste ou sera-t-il remplacé? Dans les deux cas, nous voulons quelqu’un qui prendra le temps de s’asseoir avec les gens du terrain. Nous voulons un ministre ouvert et à l’écoute. Quelqu’un de fort, mais surtout, de présent.
La priorité des priorités
Dans son discours post-élection, François Legault clamait que « la priorité des priorités, ça doit rester l’éducation ». Avec la presqu’invisibilité de l’éducation lors de la campagne électorale, ces mots lancés par le premier ministre nous ont fait cracher notre verre d’eau.
Si nous le prenons au mot, nous espérons que M. Roberge ou son remplaçant penseront de même. Les enjeux sont nombreux. Malgré la faible présence de l’éducation lors de la campagne, nous sommes heureux d’entendre que le premier ministre n’a pas oublié que l’éducation est l’un des piliers de notre société. Maintenant, restera à savoir si lui et son futur ministre de l’Éducation se rappelleront ces mots lancés le 3 octobre et qu’ils fourniront les ressources aux milieux. Parce que nous, au Syndicat de Champlain, nous nous en rappellerons.
Gabriel Maillé,
Conseiller aux communications