17 novembre 2021
La négo est derrière nous depuis peu et voilà que se profile déjà la prochaine ronde de négociations. Il n’en fallait pas plus pour que les stratégies habituelles des grands médias ne refassent surface par la voix des éditorialistes et des chroniqueurs en quête d’auditoire. Ils cassent du sucre sur le dos des organisations syndicales en les qualifiant de passéistes et de ringardes. Par le fait même, ils cherchent à miner notre crédibilité et à réduire notre capacité d’influence. Des clichés vendeurs sont colportés pour brosser un tableau pessimiste de la contribution importante de notre mouvement. Des lobbys patronaux et des experts triés sur le volet sont légitimisés en contrepartie.
Les médias se sont-ils véritablement intéressés au travail de représentation des syndicats locaux ? Tout d’abord, il y a l’important travail de terrain exercé quotidiennement par nos membres. Ensuite, l’écoute et la disponibilité des délégués syndicaux dans leur établissement. Puis, les canaux de communication qui se multiplient pour renforcer la mission première des organisations syndicales et ainsi permettre d’être au diapason avec les mandants pour porter leurs messages et leurs revendications. Faire fi de tout ce travail acharné et quotidien, c’est oublier que les travailleurs sont aussi des citoyens. Mépriser les organisations syndicales, c’est aussi mépriser ceux qu’ils représentent. Des enseignantes et enseignants, des secrétaires d’école, des concierges, des éducateurs, des techniciennes qui ont toutes et tous leurs réalités professionnelles, mais aussi personnelles. On ne peut donc pas écarter ces organisations du débat public, car rappelez-vous bien une chose : Les membres qu’elles représentent seront aussi au rendez-vous aux urnes lors des prochaines élections.
Dans une ère où l’agenda politique du gouvernement caquiste s’inscrit dans une stratégie de division, de favoritisme et de populisme, il devient plus que nécessaire de rappeler à ce gouvernement, à la veille de la prochaine campagne, à qui il s’adresse ou plutôt à qui il refuse de s’adresser. Le Syndicat de Champlain se renouvelle, se développe et garde toujours en tête de maintenir un discours inspiré des membres qu’il représente. Notre crédibilité est indissociable de notre proximité avec vous. Rien n’est parfait, mais soyez assurés d’une chose, nous sommes à votre écoute afin de nous améliorer.
Alors peu importe le discours convenu du gouvernement ou des médias, votre organisation travaillera toujours à porter votre voix et veillera à faire connaître votre réalité, vos besoins et une plus grande reconnaissance de vos métiers. Restons solidaires, la prochaine période de négociations approche avec son lot de défis à relever. Ils trouveront le Syndicat de Champlain sur leur chemin !
Jean-François Guilbault