Communiqué

12 novembre 2020

COMMUNIQUÉ
Prolongation des vacances de Noël
La capacité d’adaptation et la résilience ont quand même des limites!

Longueuil, le 12 novembre 2020. – Avec un niveau de propagation croissant et une hausse du nombre de classes fermées en raison de la présence de cas de COVID-19, des mesures s’imposent dans les écoles. Nous comprenons évidemment l’objectif sanitaire pour éviter une accélération des éclosions; c’est une évidence. Mais cette évidence, nous la soulignons en gras depuis des mois déjà!

Nous apprenions aujourd’hui par les médias, une fois de plus, que le gouvernement étudie la possibilité de fermer les écoles pour une durée déterminée pour tenter de ralentir la propagation du virus dans les établissements scolaires, notamment en prolongeant les vacances de Noël. Un scénario qui a pourtant été balayé du revers de la main, il y a de cela à peine deux semaines par le premier ministre en conférence de presse.

Il n’y a que les fous qui ne changent pas d’idée?

« Soit, mais nous aimerions que le gouvernement cesse de jouer au fou avec le personnel de l’éducation. Parce que la gestion à la petite semaine et l’improvisation, après le cafouillage du printemps passé, à un moment donné, ça suffit! », déplore le président du Syndicat de Champlain, Éric Gingras, rappelant que de l’aveu même du ministre Roberge dans les médias aujourd’hui, il n’y a pas d’autre plan à l’heure actuelle en ce qui concerne les écoles.

« Du leadership, de la consultation et de la planification, c’est ce à quoi nous nous attendons. Pour la santé et l’intérêt de toutes et de tous, le personnel, les élèves et leur famille », ajoute-t-il, tout en soulignant que les retournements subits et les annonces coulées dans les médias sont source de frustration pour les membres du personnel.

« Ils ont raison. C’est une question de respect pour leur travail. Gérer à la pièce, lancer des idées en conférence de presse pour prendre la température de l’eau et décider ensuite, ces pratiques sont devenues une réelle source d’irritation, tout particulièrement après le cafouillage du printemps dernier et la rentrée difficile, dans un contexte déjà tendu par des négociations qui tournent en rond. »

Le président du Syndicat de Champlain ajoute avoir pris connaissance de pourparlers entre les fédérations syndicales en éducation et le gouvernement sur cette question.

« Nous les laisserons en discuter, mais peu importe la décision qui sera prise, elle aura été prise trop tard. Pourquoi ne pas avoir envisagé différents scénarios, dès la rentrée scolaire, alors que tout le monde reconnaissait la nécessité de bien planifier les différentes éventualités en vue de l’inévitable deuxième vague? »

Ouvrir les services de garde en milieu scolaire, c’est NON!

Le Syndicat de Champlain tient aussi à signaler au ministre de l’Éducation que s’il devait choisir de prolonger ou de devancer les vacances de Noël tout en maintenant des services de garde en milieu scolaire, même s’il s’agit de services de garde d’urgence, il risque de frapper un mur.

« Dans cette éventualité, nous devrons rencontrer nos membres du personnel de soutien scolaire et nous pouvons déjà affirmer qu’ils risquent de ne pas être au rendez-vous. »

Éric Gingras insiste sur le fait que le personnel de soutien s’est retrouvé en première ligne, au printemps dernier, en assurant les services de garde d’urgence dans des conditions discutables, sans aucune reconnaissance ni compensation. Plus récemment, le ministère leur a aussi imposé trois journées pédagogiques additionnelles sans les consulter ni tenir compte des impacts immenses sur leur travail. On peine à souligner leur existence dans le réseau et à reconnaître tout l’apport de leur travail pourtant essentiel. « Débrayage, grève illégale, refus de travail, peu importe comment vous le nommerez, c’est assez! »

Qu’il s’agisse de prolonger les vacances des fêtes, de les devancer, d’un véritable congé, d’enseignement à distance, avec ou sans service de garde, ou encore de reprendre ces journées en juin ou en juillet, le gouvernement osera-t-il imposer ses choix au personnel de l’éducation par un nouveau décret?