7 novembre 2020
COMMUNIQUÉ
Faut que ça change maintenant !
Le personnel de l’éducation mobilisé et en mode action
Longueuil, le 7 novembre 2020. – Un, deux, trois, statue! À 15 h 33 aujourd’hui, le temps s’est figé simultanément dans une dizaine d’épiceries de la Rive-Sud de Montréal. Pour dénoncer l’immobilisme aux tables de négociation, une centaine de membres du personnel enseignant et de soutien scolaire du Syndicat de Champlain ont mené une opération de visibilité originale.
Mobilisation éclair, silencieuse et sécuritaire
Une dizaine de personnes par épicerie ont déambulé tranquillement, portant des chandails ainsi que des couvre-visages à l’effigie de la négociation du personnel de l’éducation et arborant des messages destinés au gouvernement en lien avec leurs conditions de travail. À 15 h 33 précisément, elles se sont toutes immobilisées pour une longue minute, en silence.
Pas besoin d’être bruyants pour attirer l’attention! Comme quoi, même en temps de COVID, tout en respectant les mesures sanitaires, il est possible de faire passer un message… et ce n’est qu’un début!
L’objectif des opérations de visibilité est, bien entendu, de capter l’attention et d’amener de nouveau un sujet à l’avant-plan. Or, pour le personnel de l’éducation, il est plus que temps que la négociation se remette sur les rails et qu’on reprenne la conversation sur ce qui se passe dans nos écoles et dans nos centres!
S’il est vrai que les enseignantes, les enseignants, les techniciennes et les éducatrices en service de garde, les techniciennes en éducation spécialisée, les concierges, les préposés aux élèves handicapés, les secrétaires – bref, toutes celles et ceux qui travaillent, au quotidien, dans les établissements scolaires – sont à bout de souffle, il ne faut pas croire pour autant qu’ils ont l’intention de mettre de côté les négociations pour leurs conditions de travail, loin de là.
Reprise de la mobilisation
« Au Syndicat de Champlain, le message des membres est sans équivoque : pas d’entente à rabais! », insiste Éric Gingras, président du Syndicat de Champlain. Il rappelle aussi qu’une récente consultation menée auprès des membres confirme clairement qu’ils sont prêts à se mobiliser.
« On le sait, les besoins sont criants, partout dans le réseau de l’éducation. Nous le dénoncions bien avant la pandémie, alors que cette négociation nationale devait être celle du personnel de l’éducation. Or, la crise actuelle a évidemment changé le contexte de la négociation, mais il faut avoir en tête qu’il y aura un après-COVID et que les problèmes ne seront pas disparus avec le virus », souligne Éric Gingras.
Les actions de visibilité déjà adoptées avant la pandémie reprennent donc dès maintenant. Les membres ont aussi adopté, dans une forte proportion (90 % en moyenne), des moyens de pression d’intensité plus forte, qui seront déployés sous peu.
Assez discuté, on veut des gestes concrets!
Autre élément à noter : le Syndicat de Champlain a voulu connaître l’état d’esprit de ses membres et leur engagement dans la mobilisation en sondant leurs positions sur différentes modalités de grève, sans que ce ne soit pour autant un vote effectif.
« Il y a de la grogne. La réalité, c’est que les gens en ont plus qu’assez et ils veulent être entendus, explique le leader syndical. La COVID et les mesures sanitaires ne font qu’exacerber des problèmes déjà bien en place depuis trop longtemps. Soyons clairs : la valorisation, la reconnaissance et le respect, au travail, tout ça passempérativement par de meilleures conditions de travail, de meilleurs salaires et moins de précarité. Point à la ligne!
Ça prendra le temps qu’il faut, même si c’est un marathon. La négociation se terminera lorsque nous aurons une entente qui fera notre affaire! »