23 septembre 2020
À la même période l’an dernier, parmi les défis qui nous attendaient, la négociation de nos conventions collectives occupait, évidemment, une place centrale, et pour cause !
J’écrivais un édito sur l’importance de la mobilisation et sur l’analyse de la conjoncture. Les voyants étaient alors au vert : contexte économique favorable et opinion publique en faveur de l’amélioration des conditions de travail du personnel de l’éducation.
Mais les six derniers mois de pandémie ont drastiquement changé la donne. Le contexte socioéconomique n’est évidemment plus le même. La pandémie a, non seulement, brouillé et affecté tous les indicateurs qui nous servent à établir nos stratégies de négociation, mais en plus, elle a modifié nos tâches au quotidien et créé une pression supplémentaire sur notre travail. Sans compter les effets de l’anxiété qui se décuplent plus les cas de COVID augmentent.
Négocier en période de crise économique, nous l’avons déjà fait. Négocier avec un gouvernement qui jouit d’une cote de popularité importante, nous l’avons déjà fait. Négocier alors que l’éducation n’est pas une priorité politique, nous l’avons fait à plusieurs reprises également.
La pandémie crée une éclipse quasi totale et relègue donc, au second plan, les problèmes du réseau de l’éducation, nos conditions de travail, la lourdeur de notre tâche, notre précarité, nos salaires trop bas – bref, tout ce que nous dénonçons depuis des années. Actuellement, nous tentons de survivre à la pandémie, au quotidien.
Pourtant, même s’il est difficile de l’envisager, il y aura un « après pandémie ». Les problèmes du réseau tels que nous les connaissons seront toujours là et la pénurie de personnel ne s’améliorera pas.
Les prochaines semaines, voire les prochains mois, ne seront pas faciles. Chose certaine, nous méritons de meilleures conditions de travail et nous devons trouver une façon de négocier et de nous mobiliser, malgré tout, même si les gains ne seront certainement pas à la hauteur de ce que nous avions espéré, il y a un an, en fonction de la conjoncture.
Pandémie ou pas, notre travail occupe une place importante dans la société.
Prochaine étape : nous ferons le point sur la relance de la mobilisation et le portrait de la situation actuelle de la négociation avec les personnes déléguées dès la semaine prochaine et nous nous donnons rendez-vous très bientôt pour un direct. Suivez-nous !
Éric Gingras