Grève des stages

17 avril 2019

Précisions et position du Syndicat de Champlain.

Vous le savez, plusieurs associations étudiantes, dont celle de l’AEEPEP qui représente les étudiantes, les étudiants et les stagiaires en éducation préscolaire et primaire à l’UQAM, ont tenu des journées de grève au cours des dernières semaines. L’objectif de la grève est évidemment de mettre de la pression sur le gouvernement afin que les stages en milieu de travail soient rémunérés.

Compte tenu des dates choisies pour la tenue de leurs moyens de pression, les étudiants qui ont soutenu la cause et pris part au mouvement ont donc raté des journées de stages.

La doyenne et le vice-doyen aux études de Faculté des sciences de l’éducation de l’UQAM ont fait parvenir à différents intervenants, le 5 avril dernier, une lettre exigeant que les étudiants qui ont fait la grève reprennent l’ensemble de leurs heures de stage, sous peine de recevoir la mention « échec » à défaut de s’y conformer.

Par cette lettre, l’Université demande aux enseignantes et aux enseignants qui supervisent des stagiaires de jouer aux délateurs, en les informant de celles et de ceux qui ont respecté ou non le mot d’ordre de la grève. Un rôle qui, de toute évidence, ne nous incombe pas. Mais elle nous demande en plus de prolonger la période de stage afin que les étudiants reprennent toutes leurs heures, faisant de facto complètement fi de notre jugement professionnel.

En réponse, l’association étudiante acheminait aussi une lettre à la même date, demandant aux enseignantes associées et aux enseignants associés de les soutenir dans leur lutte, en mentionnant notamment au superviseur du stage qu’il vous est impossible de prolonger le stage. Ce faisant, les étudiants espèrent que cette réponse négative forcera l’Université à surseoir aux mesures annoncées.

Le Syndicat de Champlain encourage donc ses membres ayant reçu des stagiaires à ne pas prolonger la période de stage de leur stagiaire et à être ainsi solidaires du mouvement de grève instigué par les étudiants.

Il s’agit évidemment d’une décision individuelle de votre part. Nous espérons que notre support collectif enverra un message clair à l’UQAM et les obligera à régler ce conflit autrement, et à la satisfaction des deux parties.

 

Éric Gingras, président

 

La lettre de la doyenne et du vice-doyen aux études de Faculté des sciences de l’éducation de l’UQAM

Lettre de l’Association modulaire d’éducation préscolaire et enseignement primaire (AEEPEP)