28 novembre 2018
Pour souligner le début de la session parlementaire et l’entrée en poste du nouveau ministre de l’Éducation, Jean-Francois Roberge, nous voulions faire les choses différemment. Pour éviter la sauce syndicale habituelle que les nouveaux ministres se font servir, nous avons eu l’idée de
lui faire parvenir une lettre au contenu et au ton franchement différents.
Nous vous avons donc interpellés sur les médias sociaux, via une courte vidéo, dans laquelle je vous demandais ce que vous aimeriez dire au ministre, ce que vous souhaiteriez qu’il fasse, prioritairement, pour améliorer notre réseau public.
Votre réponse a été fantastique ! Vous avez été très nombreuses et nombreux à nous écrire. En majorité des membres du Syndicat de Champlain, certes, mais nous avons aussi reçu des réponses de collègues d’ailleurs au Québec, des professionnelles et des professionnels et même, de parents. C’est exactement ce que nous espérions !
Sans surprise, les maternelles 4 ans, la taxe scolaire et le changement de structure des commissions scolaires ne faisaient pas partie de vos priorités. Ces promesses formulées par le nouveau gouvernement ne sont pas les priorités du vrai monde, comme dirait l’autre !
Pour être crédibles et pertinents, les syndicats doivent démontrer au gouvernement que le message qu’ils expriment est le même que partagent leurs membres, et idéalement, un large pan de la population. Au Syndicat de Champlain, nous ne parlons pas la langue de bois et nous évitons les lignes syndicales formatées. C’est pourquoi nous avons voulu accueillir le ministre dans ses fonctions en lui exprimant, de la façon la plus ancrée dans la réalité du personnel de l’éducation possible, les besoins de celles et de ceux qui oeuvrent au quotidien, dans nos établissements, à la réussite des élèves.
Vous me demandez aussi parfois pourquoi le discours des syndicats parle bien souvent des aspects négatifs de notre profession, plutôt que de faire valoir ce qui va bien. Pour les mêmes raisons qui, dans une classe, nous font passer souvent plus de temps avec les élèves en difficulté : parce qu’on veut que tout le monde réussisse ! Et notre lettre au ministre ne fait pas exception, c’est notre travail.
Le Syndicat de Champlain a donc fait parvenir une lettre au ministre de l’Éducation construite à partir de vos commentaires, réflexions et questionnements.
Je vous invite donc à la lire ici. Reste à voir si le nouveau ministre saura être à l’écoute du personnel de l’éducation ! Nous le suivrons pas à pas et nous l’interpellerons chaque fois que ce sera nécessaire.
Éric Gingras