14 novembre 2018
Les orientations adoptées par les membres délégués lors des deux derniers Congrès du Syndicat de Champlain confirment la volonté d’accroître la présence de notre organisation dans l’espace public et dans les médias, afin de bien faire passer notre message, d’expliquer la réalité que vit le personnel de l’éducation au quotidien et, bien sûr, de défendre l’intégrité de notre travail.
Comme président, très souvent, j’ai la chance de prendre la parole pour vous représenter dans les journaux, à la radio ou à la télévision. Chaque fois, je tente de le faire le plus efficacement et authentiquement possible. Livrer un message rassembleur, bien expliquer à la population notre réalité, nos demandes et nos revendications : ce sont mes objectifs.
Si la plupart du temps, nous imposons la nouvelle ou le sujet traité, lors d’une sortie médiatique par exemple, il arrive que l’actualité ou différents événements nous rattrapent, et ce sont, alors, les médias qui nous imposent leur agenda.
Quand cela se produit, nous ne nous cachons pas derrière un laconique « Pas de commentaire »; nous répondons aux questions des médias. Si d’autres organisations préfèrent agir ainsi, c’est leur choix, mais ce n’est pas le nôtre !
Au Syndicat de Champlain, nous assumons pleinement notre leadership. Et pour être entendus et écoutés dans l’espace public, pour développer notre crédibilité et pour que les médias reconnaissent notre pertinence comme interlocuteur, nous ne pouvons pas nécessairement choisir les sujets que nous préférerons commenter et rejeter du revers de la main ceux pour lesquels nous préférons nous abstenir.
Pour cette raison, lorsqu’il arrive un moment où nous devons commenter des sujets plus sensibles, des sujets qui nous mettent en opposition avec l’employeur ou des sujets qui nous obligent à expliquer une situation afin que nos membres n’aient pas à le faire, nous le faisons. Nous choisissons nos mots et nous tentons d’utiliser cette tribune à notre avantage.
Toutefois, être présent dans l’espace médiatique n’est pas une fin en soi, je le répète souvent, c’est un moyen. Au quotidien, ce sont le travail dans les milieux, le lien avec les personnes déléguées et le contact avec les membres qui nous permettent de faire avancer nos dossiers, de revendiquer, d’être entendus.
Une bonne campagne de communication, prise seule, sans le travail de tous les acteurs du Syndicat de Champlain, des personnes à la vice-présidence, de nos personnes conseillères, de nos personnes déléguées et de nos membres, ne sera jamais plus qu’une simple infopub !
Avec la négociation de nos conventions collectives qui approche, c’est plus vrai que jamais !
Éric Gingras