19 septembre 2018
Parce que nous travaillons au quotidien dans les écoles et dans les centres, parce que c’est une grande partie de notre vie qui dépasse le simple travail, parce que nous y croyons, on ne parlera jamais trop d’éducation.
Or, en pleine campagne électorale, au-delà du bruit, des anecdotes et des faux pas, nous cherchons à comprendre ce que l’avenir nous réserve, ce qu’il adviendra de notre réseau.
On nous parle des maternelles 4 ans, des investissements dans le béton, des réinvestissements, des services et un peu des salaires. Bien entendu, chaque pas dans la bonne direction est bienvenu, mais force est de constater qu’on ne parle pas vraiment de vision d’ensemble en éducation, et c’est franchement dommage.
On parle aussi beaucoup de la pénurie de main-d’œuvre qui affecte le réseau. J’espère qu’un parti politique n’aura pas la brillante idée de mettre sur pied un comité pour essayer de comprendre le problème, car nous savons très bien quelle en est la cause : nos conditions de travail qui se détériorent !
Nous connaissons trop bien la chanson : tâches trop lourdes, services défaillants, salaires trop bas, etc. Il faut aussi ajouter un élément dont on ne parle pas, pour lequel nous avons sonné l’alarme en avril dernier : la violence dans nos écoles et dans nos centres. N’en déplaise à celles et ceux qui pensent que c’est marginal, les statistiques confirment que le problème est réel. Et les témoignages sont bien réels, eux aussi !
Notre campagne « Pu capable » n’était qu’un début. Depuis la rentrée, nous avons commencé nos rencontres avec les directions générales des diffé- rentes commissions scolaires et nous en discuterons bientôt avec vos personnes déléguées syndicales.
La campagne a aussi trouvé écho dans le milieu universitaire. Nous avons été contactés par des chercheurs. Nous vous tiendrons au courant, mais des discussions sont en cours et il semble que notre sondage pourrait bien avoir une suite dans ce secteur.
Finalement, pour revenir à la campagne électorale, j’ai pu, dans le cadre de nos entrevues avec les différents partis politiques, demander à leurs porte-paroles ce qu’ils comptaient faire pour contrer la violence dans les
milieux. Allez écouter leurs réponses.
La couverture médiatique de « Pu capable » n’était pas une fin en soi, mais seulement le commencement ! Contrer la pénurie de personnel, ça commence par un employeur qui s’assure d’offrir à son personnel un milieu sain et exempt de toute violence.
Éric Gingras