10 mai 2018
Compte rendu de l’assemblée des personnes déléguées
Ça sentait le printemps (voire presque l’été !) en début de semaine… Ce qui n’a pas empêché les personnes déléguées de la section des Patriotes (soutien) de participer à l’assemblée de lundi !
La rencontre a débuté par un retour sur la campagne « Pu capable » par le président du Syndicat de Champlain, Éric Gingras. Il a souligné l’importance du blitz médiatique mené le 24 avril dernier de même que l’impact des actions qu’a entreprises le Syndicat.
« C’est une campagne importante; on en parle depuis le début de l’année. Maintenant, bien qu’on puisse se dire que notre sortie médiatique a été réussie, il faut se rappeler que le but de toute cette opération n’est pas de passer à la télévision ! La présence dans les médias, c’est un moyen qui sert à informer la population sur ce que vivent les enseignants et le personnel de soutien et sur ce qui se passe vraiment dans les milieux quant à la violence, aux conflits, au harcèlement, etc.
« Les données du sondage nous confirment ce que nous savions déjà : il y a un problème dans plusieurs milieux, c’est clair ! Et l’employeur, soit les commissions scolaires et les directions, ne semblent pas prendre les moyens qu’il faut pour le régler. Là, c’est assez : Pu capable ! », a ajouté Éric.
Il a indiqué que certaines commissions scolaires n’avaient pas apprécié être ainsi écorchées dans l’espace public, choisissant donc de s’en prendre aux résultats du sondage. « Mais nous n’irons pas là, a poursuivi Éric. C’est d’ailleurs en prévision de telles réactions que nous avions fait le choix de procéder avec une firme professionnelle dont la réputation est solidement établie. »
« Pour nous, clairement, l’enjeu n’est absolument pas là. Au-delà de la dénonciation, qu’est-ce qui se passe maintenant ? On entend parfois « Mais que fait le syndicat ? » C’est justement une partie du problème. Nous n’avons presque pas de prise légale quand il est question de violence, d’intimidation, de conflits. C’est l’employeur qui a la responsabilité légale d’assurer un milieu de travail sain et sécuritaire. Le problème, c’est qu’il ne le fait pas et que la situation empire depuis quelques années. C’est ce qu’on a dénoncé publiquement, dans un premier temps. Et ils n’ont pas aimé qu’on leur mette au visage le fait que la violence est maintenant banalisée dans les écoles et les centres, que ce n’est pas normal, qu’ils ne semblent rien faire, pensant que les problèmes se règleront d’eux mêmes.
« Mais nous pensons qu’ils reconnaissent qu’il y a un problème. Nous allons donc les rencontrer pour savoir ce qu’ils comptent faire. » Éric a aussi insisté sur le fait que de changer la culture de l’employeur ne se fait pas en claquant des doigts, mais que tous les efforts nécessaires seront investis du côté du Syndicat de Champlain.
« Soyons clairs : donner des mesures disciplinaires à celles et ceux qui dénoncent l’inacceptable, ce n’est pas une façon de faire disparaître le problème ! C’est pire. Nous continuons notre travail et notre suivi dans ce dossier. On se revoit donc dès septembre avec des informations concrètes sur la suite des choses et l’application de nouvelles mesures d’intervention dans les milieux, mesures pour lesquelles vous serez mis au jeu. »
Guylaine Bachand et Dominic Hébert, vice-présidente de la section soutien et vice-président de la section Salaberry, ont tous deux souligné recevoir davantage de déclarations en santé et sécurité du travail. Un constat attribuable à la fois à la campagne, mais aussi au travail fait depuis un certain temps pour rappeler aux membres à quel point il est important de remplir les déclarations et d’envoyer une copie au Syndicat.
Congrès de la CSQ
Le 42e Congrès triennal de la Centrale des syndicats du Québec, se tiendra à Québec, du 26 au 29 juin prochain.
Éric Gingras a expliqué comment est constituée la délégation qui y représentera le Syndicat de Champlain. « Champlain a la plus grande délégation de la Centrale. Pour minimiser les coûts, le Conseil d’administration a fait le choix de limiter à près de 60 les personnes qui y participeront.
« Avec les membres du C.A., des exécutifs de sections et les membres des comités du Syndicat, la délégation est pleine et on ne s’est donc pas rendu jusqu’aux personnes déléguées cette fois-ci. Nous voulions vous en informer pour que vous sachiez comment se forme la délégation. »
L’événement se tiendra sous le thème de l’action syndicale. « À Champlain, nous souhaitons que la Centrale se rapproche davantage du vécu des membres, de notre quotidien. Oui, les grands enjeux sociaux, la défense des services sociaux, la dénonciation de l’austérité et des paradis fiscaux, etc. mais nous voulons que cette action syndicale, justement, soit plus axée sur les réalités propres aux membres, aux différents milieux de travail.
Il a conclu en indiquant que deux rencontres préparatoires se tiendraient pour se pencher sur les propositions qui seront débattues. La première a d’ailleurs eu lieu lundi soir dernier.
Section soutien des Patriotes
C’est définitivement le début de la consultation en vue de la négociation pour le renouvellement de l’entente locale qui a occupé la majeure partie de l’assemblée de la section du soutien.
Marie-Ève Charest, conseillère en relations de travail pour la section au Syndicat, sera a porte-parole syndicale à la table de négociation. Guylaine Bachand, vice-présidente de la section, a pour sa part rappelé aux personnes déléguées l’importance de leur rôle lors du processus de négociation pour amener de l’eau au moulin et donner le pouls des milieux au Syndicat.
Elle a aussi expliqué que le travail de réflexion, de stratégie et de recherche d’argumentaire se fait en équipe, tout comme celui de l’élaboration du processus de consultation, « qui commence d’ailleurs dès aujourd’hui. »
L’importance de différencier les négociations locales et nationales a aussi été largement souligné. Marie-Ève a d’ailleurs insisté pour que les délégués facent preuve de rigueur dans l’utilisation des termes puisque à un certain moment au cours du processus de négociation locale, débuteront les consultations pour la négociation nationale. Et évidemment, les matières à négociation ne sont pas les mêmes !
« Au local, on négocie la dentelle. On peaufine, on modifie, on arrange. Le tronc commun, le salaire, les assurances, le régime de retraite, et le sectoriel se négocient au national. Le cadre de négociation, et les sujets respectifs, sont prévus par la loi. C’est très important de bien le comprendre », a expliqué Marie-Ève.
L’entente locale remonte à 2005-2010. Il y a donc eu deux négociations nationales depuis. « Il y a clairement une mise à jour à faire. Il y a déjà un travail fait à l’interne; on prend des notes depuis longtemps. Mais on veut vous entendre. »
Les personnes déléguées ont reçu le cahier de consultation qu’ils ont complété sur place. Ils ont aussi reçu des copies qui seront remises dans les milieux. Vous avez jusqu’au 11 juin pour le remplir.
Les réponses qui seront fournies par le personnel de soutien seront compilées par l’équipe de négociation et serviront à bâtir le cahier de demandes syndicales, lequel devra être entériné en assemblée générale à l’automne prochain.
Guylaine Bachand a aussi fait un bref rappel concernant la surveillance occasionnelle, rappelant qu’un remplacement pour une période complète doit être rémunérée au taux de suppléance occasionnelle prévu à la convention collective des enseignants. Ces informations sont d’ailleurs disponibles dans l’Info-Soutien.
Elle a aussi annoncé la tenue d’une assemblée générale le 11 juin prochain, à 19 h à l’école d’Éducation internationale de McMasterville. À l’ordre du jour : négociations locales et nationales et élections au conseil exécutif, le cas échéant.
Elle a aussi rappelé la possibilité d’une grève du transport scolaire qui affectera des Patriotes le 15 mai prochain. « Qu’est-ce qui a été prévu en prévision de la grève ? Quelles mesures ont été mises en place ? Parlez-en et questionnez votre direction. Parce que si c’est le cas, il y aura des répercussions sur votre travail à coup sûr. » Pour en savoir plus, notons que le conflit dans le transport scolaire est aussi le sujet d’un article dans Le Champlain cette semaine.