26 avril 2018
Ces deux petits mots, prononcés d’une façon qui traduit le désarroi et la fatigue, ont permis à toute la population de comprendre qu’il faudra plus que rénover des écoles et ajouter des millions de dollars pour que le réseau de l’éducation au Québec se porte mieux. Il faudra beaucoup plus pour que tous les milieux redeviennent ce qu’ils doivent être, à savoir des environnements sains, où tous se sentent en sécurité, où il fait bon socialiser, éduquer et instruire !
Cette semaine, nous avons voulu frapper fort médiatiquement et nous croyons avoir réussi. Nous avons déconcerté la population en leur révélant la réalité vécue dans nos écoles et dans nos centres. Mieux encore, partout où nous avons mené notre blitz médiatique mardi dernier, nous avons reçu un fort appui dans notre démarche : animateurs, journalistes, intervenants sur les lignes ouvertes et les médias sociaux des différentes émissions qui nous ont reçus. L’appui est unanime parce que clairement, la situation est inacceptable : Il faut mettre fin au cycle de la violence dans nos établissements et améliorer notre climat de travail !
Ceci dit, c’est bien beau passer à la télévision, à la radio et se retrouver dans les journaux, cependant il ne faut jamais oublier que ce n’est pas l’objectif, mais le moyen ! On ne fait pas une campagne pour être dans les médias, mais bien pour expliquer ce que nous vivons, pour interpeller la population et pour changer les choses.
D’ailleurs, les prochaines étapes de notre campagne seront encore plus importantes que celle que nous venons de franchir. Au cours des prochaines semaines, nous inviterons les dirigeants de nos commissions scolaires à une rencontre. Certes, nous y ferons l’état des lieux. Mais surtout, la question qui se pose face à ces statistiques ahurissantes, c’est : Que comptent-ils faire ?
Je m’en voudrais de ne pas terminer mon article sans remercier celles et ceux qui ont participé notamment au tournage de la vidéo promotionnelle de la campagne, qui circule en ce moment sur les réseaux sociaux et qui s’est aussi retrouvée dans plusieurs médias. Vous avez réussi à traduire ce que, malheureusement, ressent au quotidien un trop grand nombre d’entre nous. Désormais, après avoir dit que nous n’étions « pu capable », nous dirons que « c’est assez ! »
Éric Gingras