1 mars 2018
Les sujets à l’ordre du jour étaient nombreux à l’assemblée des personnes déléguées de la section des Patriotes (soutien) mardi après-midi.
Mais ce sont assurément les points relatifs aux climats dans les écoles et les remplacements en classe qui ont suscité le plus de discussions et de réactions chez les quelque 35 personnes présentes.
Et vous, comment ça va ?
Éric Gingras, président du Syndicat de Champlain, a rappelé brièvement que le Congrès du Syndicat a adopté, au printemps dernier, différentes orientations dont plusieurs sont relatives à la santé et sécurité au travail et visent plus particulièrement les climats d’école.
« Dans les médias, on parle beaucoup de la violence dans les écoles ces semaines-ci. C’est justement en phase avec nos orientations et nos actions. Nous avons entrepris, depuis quelques mois, un travail à l’interne pour nous doter d’un échéancier afin d’être en mesure de mieux travailler dans nos milieux pour avoir de meilleurs climats de travail… entre employés, entre élèves, avec les élèves, avec les cadres, etc.
« Certaines directions se défilent devant les problèmes et font comme s’ils n’existaient pas en espérant qu’ils disparaissent. On sait bien qu’il n’y a rien de plus faux et que ça ne fait qu’empirer la situation et envenimer le climat. »
Le Syndicat de Champlain travaillera donc, au cours des prochaines semaines, sur trois fronts. D’abord, à l’interne, pour établir des procédures plus efficaces pour intervenir quand une situation se présente.
« Comment intervenir ? Auprès de qui ? Quelles ressources sont déployées ? Comment les délégués sont mis au jeu ? Quel est leur rôle ? Un comité interne œuvre actuellement à l’élaboration d’une procédure d’intervention Champlain, qui s’appliquera de la même façon qu’on travaille à la commission scolaire des Patriotes, Marie-Victorin ou de la Vallée-des-Tisserands. »
Le Syndicat a aussi mandaté la firme Léger pour sonder les membres sur les climats dans leur milieu. Les détails seront publiés sous peu sur l’ensemble des plateformes du Syndicat. « À la lumière de ce qu’on entend, de ce qu’on voit, des appels reçus par les conseillers, nous pensons que ça ne va pas bien du tout dans certains milieux ! Notre prétention est que l’employeur a la responsabilité de s’assurer que le milieu de travail soit sain et exempt de violence. Mais pour s’asseoir avec lui, encore faut-il avoir des chiffres, des données, des statistiques. C’est ce que le sondage permettra : d’avoir un portrait clair et précis de ce qui se passe dans les écoles et les centres. »
Près de 600 membres du Syndicat, personnel enseignant et de soutien, seront contactés par la firme, dans toutes les sections. Éric a souligné l’importance de répondre pour avoir le portrait le plus juste possible et avoir des données parlantes.
Il a aussi insisté sur le fait que le Syndicat a choisi de mandater une firme externe professionnelle pour assurer la confidentialité des réponses. « Même nous, nous ne recevons que les statistiques. Vos informations personnelles et vos réponses demeureront confidentielles. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le sondage se fait par téléphone. »
Finalement, le Syndicat de Champlain interpellera l’employeur sur la base des données qu’il aura en mains. « Nous les mettrons devant leurs responsabilités et les interpelleront sur la façon dont ils ont l’intention d’agir. Dès la rentrée scolaire, nous avons l’intention d’intervenir assidûment dans les milieux selon la procédure établie et de mettre de la pression pour que l’employeur agisse là où il y a des problèmes de climat.
Et agir, ça ne veut surtout pas dire que la commission scolaire demande à la direction de faire enquête dans son école alors que le conflit dont il est question concerne un membre et… la direction ! »
Si vous faites du remplacement en classe, ceci vous concerne !
Faites-vous du remplacement en classe ? Avez-vous connaissance du fait que des collègues, également membres du personnel de soutien le font ? Avez-vous déjà signé un document attestant que vous souhaitez faire du remplacement à votre taux horaire si cela se présente ?
« En pleine période de pénurie de main-d’œuvre, les besoins en remplacement se font de plus en plus fréquents, explique Guylaine Bachand, vice-présidente de la section des Patriotes (soutien) du Syndicat, mentionnant aussi que le sujet a fait l’objet d’une capsule vidéo et de textes dans l’Info-enseignants.
Nous le savons, vous êtes régulièrement sollicités pour faire du remplacement. Seulement, il faut savoir que la convention des enseignants précise de quelle façon doit être octroyée la suppléance et à quel taux. Ce document que vous signez en début d’année fait donc fortement réagir.
Pourquoi en parler aujourd’hui ? Parce que si le remplacement que vous faites est considéré comme de la suppléance occasionnelle, vous devez être rémunéré au taux prévu dans la convention du personnel enseignant et non pas à votre taux horaire ! Si vous faites du remplacement, ou si des collègues en font, contactez les conseillers en relations de travail de la section des enseignants, soient Mark Infante pour le primaire et Jean-François Guilbault pour le secondaire pour vous assurer que vous êtes correctement payés. C’est important ! »
À voir et entendre les nombreuses réactions et interventions des délégués, il est évident que le sujet est d’actualité. D’une part, plusieurs ont appris avec stupéfaction qu’ils devraient être payés à un taux supérieur. D’autres ont exprimé les tensions vécues dans leurs milieux quant à l’attribution des suppléances. D’autres encore se sont inquiétés des conflits que pourrait engendrer cette façon de procéder de la Commission scolaire, soulignant que certains membres sont prêts à faire le remplacement même si ce n’est pas au bon taux.
« Diviser pour mieux régner !, a ironisé Guylaine. C’est le rôle d’une personne déléguée d’expliquer la situation aux collègues. Et en pleine période de pénurie de main-d’œuvre, c’est le bon moment pour se tenir debout; ils ont besoin de main-d’œuvre ! »
N’oubliez pas de vous inscrire pour la cabane à sucre !
Un rappel a été fait aux personnes déléguées pour l’inscription à l’activité « Cabane à sucre » de la section. Détails et inscriptions : ici.
Ah ! Les sondages… !
Alors même que deux sondages concernant le personnel de soutien sont en cours, Guylaine a tenu à réitérer l’importance de répondre aux différentes enquêtes pour lesquelles les membres sont sollicités.
« C’est important de répondre. Les enseignants le font depuis longtemps et d’ailleurs, c’est une des raisons pour lesquelles ils ont des statistiques sur tout !, lance-t-elle à la blague. Ce n’est pas le cas au soutien. Mais si on veut avoir de la matière pour argumenter, démontrer des faits, etc., c’est important de bâtir ces données-là et pour ce faire, nous avons besoin de vous. »
Elle a ensuite rappelé aux délégués que deux sondages sont en cours. L’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) effectue une enquête sur les conditions de travail et les réalités du personnel œuvrant dans les commissions scolaires (enseignantes et enseignants, personnel de soutien, professionnelles et professionnels) dans le but d’obtenir des données pertinentes et rigoureuses sur l’évolution de ces conditions depuis les cinq dernières années. Pour répondre : ici.
L’Internationale de l’Éducation mène aussi une enquête dans sept pays sur les conditions de travail du personnel de soutien scolaire, sur son rôle en milieu scolaire, sur les milieux de travail, sur les conditions de travail, sur les problèmes et les défis auxquels le personnel de soutien est confronté, etc. Pour répondre : ici.
Et plus encore… !
La réorganisation de la classe d’emploi des techniciens en organisation scolaire a été abordée. Puis, le segment « Parole aux délégués » a, comme toujours, été un moment riche en échanges, entre délégués, sur les bons coups dans leur milieu.
Il a été rappelé que l’Opération cartes de membre sera mise en branle sous peu. D’ici là, même si les cartes expiraient au 31 décembre 2017, elles demeurent toujours valides et leurs détenteurs sont toujours considérés membres du Syndicat. Les partenaires corporatifs ont été avisés de la situation et il ne devrait pas y avoir de problèmes pour bénéficier des avantages qui sont associés à cette carte. Si tel était le cas, contacter Sandra Boudreau, coordonnatrice au Syndicat.