1 novembre 2017
Vous vous souvenez de cette publicité du gouvernement dans laquelle deux parents discutent sur les bienfaits de l’ajout d’une heure d’activité physique par jour pour les élèves… et pour les notes ?!
J’ai déjà parlé, dans un édito précédent, du malaise entourant cette publicité du gouvernement, notamment parce que la scène a été filmée dans la cour d’une école privée de Montréal. Mais aussi parce que nous étions alors stupéfaits : Vraiment ? Une heure de plus d’activité physique quotidienne dans les écoles ?
Maintenant que l’année est entamée, nous sommes à même de constater qu’une fois de plus, le gouvernement médiatise de grandes intentions sans allouer l’argent que requièrent les objectifs qu’il vise.
Bien sûr, nous ne pouvons être contre l’arrivée de nouvelles sommes en éducation qui permettront, du moins pour trois ans, de financer des projets. Mais justement, pourquoi procéder de la sorte ? Pourquoi envoyer de petites sommes, pour une courte période, dans à peine la moitié des écoles du Québec, sans avoir un plan national ? Le gouvernement, via le ministère de l’Éducation, ne devrait-il pas jouer son rôle d’encadrement de l’éducation au Québec ?
Les plus récentes orientations du ministère nous laissent plutôt croire que le gouvernement penche vers la libéralisation de l’éducation, l’autorégulation, à l’image des marchés. Dans cette perspective, les écoles feraient donc de meilleurs choix sans avoir de contraintes nationales.
Faut-il vraiment revenir sur les multiples exemples de ce qui arrive quand trop de place est concédée à ceux qui recherchent les profits et promeuvent leur agenda ?
En éducation, nous avons besoin d’un plan et ce plan doit être élaboré par des gens du milieu, avec un financement adéquat pour le mettre sur pied. Donner des millions de dollars à des groupes communautaires, à des vedettes ou à des influenceurs qui soutiennent vouloir « aider » le réseau de l’éducation, c’est le monde à l’envers ! C’est de l’inverse dont nous avons besoin : d’abord, un plan et ensuite, s’adjoindre des collaborateurs pour le mener à bien.
Avec un tel plan, l’heure d’activité quotidienne additionnelle serait donnée par des gens compétents, comme des éducateurs physiques ou des techniciens en loisirs, selon des guides clairs, pour que tous les enfants du Québec puissent avoir la chance d’en profiter réellement et de façon équitable