19 octobre 2017
Lundi dernier, un communiqué de presse émis par la Fédération québécoise des directions d’établissement d’enseignement (FQDE) nous annonçait en grande pompe que la semaine serait festive dans le milieu de l’éducation, car nous fêterons la Semaine des directions d’établissement scolaire.
C’est sous le thème « La réussite de tous les élèves, c’est inves-tir dans la bonne direction » que l’heure sera à la réjouissance, nous disent-ils. Pimpant jeu de mots.
La présidente de la Fédération, Madame Lorraine Normand-Charbonneau, souligne que la thématique est une référence au fait que le gouvernement a décidé d’assurer la participation des directions à la prise de décision concernant la répartition des ressources via le projet de loi 105, adopté en novembre 2016 et qui modifie notamment la Loi sur l’instruction publique.
Ainsi, de son avis, « le gouvernement reconnaît le rôle essentiel de la direction dans la réussite éducative des élèves et il investit dans la profession de direction en la plaçant au cœur des décisions pour son milieu ».
Évidemment, il s’agit là du spin médiatique de la FQDE dans le cadre de cette semaine. Nous pouvons le comprendre, nous faisons la même chose.
Par contre, de notre côté, nous nous assumons pleinement. Nous sommes un syndicat qui travaille pour ses membres, pour l’éducation au Québec, et donc, par le fait même, pour les enfants et les parents. Nous sommes un lobby de travailleuses et de travailleurs, tout comme la FQDE…
C’est que, voyez-vous, les directions d’écoles nous disent fréquemment, et sans broncher, qu’ils ont un devoir de réserve, qu’ils ne se mêlent pas des négociations. Ne jouons pas à l’autruche ; c’est tout le contraire !
Quand la présidente de la Fédération qui représente leurs intérêts, rappelle en entrevue avec La Presse canadienne et relayée dans L’actualité, que les changements adoptées à la Loi sur l’instruction publique qui leur donnent plus de pouvoir sont « un gain notable pour les directions » et que « les directions ont maintenant les coudées franches pour gérer ces sommes comme elles l’entendent », elle nous dit clairement ce que fait sa Fédération, soit représen-ter ses membres afin qu’ils aient plus de pouvoirs dans l’exercice de leur fonction. C’est correct, mais qu’ils s’assument !
Ceci étant dit, quand nous ferons la même chose, souhaitons alors qu’ils ne jouent pas les vierges offensées et qu’ils nous épargnent la rengaine des « méchants syndicats et de leurs revendications ». Parce qu’à la lumière de leur déclaration en cette Semaine des directions d’établissement scolaire, ça sonnerait drôle !