16 février 2017
Le matin, lorsque je lis mon journal, je commence, bien entendu, par feuilleter les dernières pages pour me tenir aux faits des tribulations des Canadiens et, comme fan de soccer, je m’intéresse à ce qui se passe au camp d’entraînement de l’Impact.
Par la suite, je me dirige toujours vers la section des opinions parce que j’aime lire les éditoriaux. C’est là qu’on peut y déceler les courants de pensée qui façonnent notre société et, surtout, ce que certaines têtes bien pensantes essaient de nous imposer.
C’est d’ailleurs dans cette section que nous avons vu l’importance accordée au thème de l’éducation prendre son envol au cours des 24 derniers mois. C’est dans cette section qu’a pris racine l’appui à nos revendications en éducation.
Cette semaine, l’éditorialiste Alexandre Sirois de La Presse en remet sur la nécessité d’un réinvestissement en éducation.Et, attention ! cette fois-ci, pour étayer son propos, il cite le rapport que vient de rendre public l’Association des économistes du Québec.
On y apprend que les économistes ont défendu l’idée, dans un Mémoire remis au ministère des Finances, que le meilleur moyen d’augmenter la productivité de l’économie québécoise est d’investir davantage en éducation !
Depuis le temps que nous disons que l’argent inscrit au budget en éducation n’est pas une dépense, mais un investissement! Il semble que les économistes viennent de dire la même chose !
Ce n’est pas tout ! Sans qu’il ne s’agisse d’une révolution, c’est peut-être la première fois qu’un éditorialiste de La Presse se mouille ainsi, car il ajoute dans le même texte, et je cite : « On sait aussi que les effets négatifs de la concurrence entre le privé et le public, au secondaire, minent les efforts visant à faire grimper le taux de diplomation ».
Ce n’est pas encore une prise de position claire contre le financement public des écoles privées, mais c’est quand même la reconnaissance d’une situation que nous dénonçons depuis longtemps.
Alexandre Sirois termine son éditorial en interpellant le ministre. Il fait appel à son courage politique pour qu’il soit à la hauteur du rôle qui est le sien et qu’il serve de bougie d’allumage pour l’amélioration du réseau de l’éducation.
Quels seront les remèdes choisis ? Qu’est-ce qu’il y aura au menu de la « politique de réussite éducative » du ministre qui sera dévoilée d’ici l’été ? Nous nous posons les mêmes questions que l’éditorialiste de La Presse, en espérant, nous aussi, que le Mémoire des économistes sera transmis du ministère des Finances à celui de l’Éducation !
À suivre…
Éric Gingras