15 décembre 2016
L’édito du président
À pareille date l’an dernier, nous étions à quelques jours d’obtenir une entente de principe dans le cadre du renouvellement de notre convention collective. Après un an de négociations, de moyens de pression, dont quatre journées de grève, nous avons évité le pire et obtenu bien moins que nous espérions, mais nous avons enfin imposé l’éducation comme priorité des Québécoises et des Québécois !
Un an plus tard, ce sont nos collègues de la Nouvelle-Écosse qui jouent dans le même film. Un remake canadien-anglais avec des acteurs différents. La trame de fond est la même, soit la volonté du gouvernement de ne pas réinvestir en éducation et de ne pas augmenter les salaires. Un gouvernement qui prône l’austérité et qui pense que l’éducation est une dépense et non un investissement.
Du « déjà vu », comme disent les Anglais
Quelles sont les principales demandes des enseignantes et des enseignants de la Nouvelle-Écosse, outre une augmentation de salaire ? Avoir moins d’élèves par classe et plus de services ! Quand je vous dis que le film est le même.
Que répond leur employeur ? Pas d’argent ! Les demandes du syndicat sont exagérées. Ils veulent mettre la province dans le trou. En fait, le gouvernement évalue les demandes du personnel enseignant à 500 millions $ et leur en offre… 10 millions ! Le même scénario, vous dites ?
Influençons le dénouement du film
Début décembre, nos collègues ont opté pour un mouvement de grève. Réponse du gouvernement ? Un lock-out en prétextant la sécurité des enfants. Toutefois, dans les heures qui ont suivi, le premier ministre a dû reculer face à la pression des parents qui jugeaient le geste démesuré !
Mais, comme c’est souvent le cas dans les remakes, nous avons droit à certains rebondissements. Parfois, il arrive même que la fin du film au complet soit changée.
Cela pourrait être le cas pour nos collègues de la Nouvelle-Écosse, alors que le gouvernement laisse planer l’imposition d’une loi spéciale.
Par contre, rien n’est encore joué. Les deux parties doivent se rencontrer et les parents exercent de la pression sur le gouvernement en réclamant que l’État investisse en éducation. Des voix au sein de la population réclament un meilleur traitement pour le personnel de l’éducation.
Les prochains jours seront déterminants. Je vous invite donc, tout comme le fait le Syndicat de Champlain, à appuyer nos collègues du Nova Scotia Teachers Union (NSTU) dans leur combat pour éviter que leurs négociations se transforment en film d’horreur.
Rappelez-vous de ce que quelques mots d’encouragement sur une page Facebook peuvent faire pour le moral quand on est en pleine négo. Je vous invite donc à leur apporter votre soutien sur leur page facebook (https://www.facebook.com/nsteachersunion/).
La solidarité, c’est aussi ça l’esprit des fêtes !