17 novembre 2016
L’édito du président
Des enseignantes, des enseignants, des membres du personnel de soutien qui appellent au bureau du Syndicat pour connaître leurs droits, s’informer sur une panoplie de sujets ou dénoncer des pratiques qu’ils croient incorrectes de la part de l’employeur, c’est le lot quotidien de mes collègues conseillers ou vice-présidents.
Toutefois, il y a des appels qui sont d’un autre ordre. Des appels pour dénoncer le climat de travail dans leur école ou leur centre ! Des appels qui nous obligent à intervenir différemment qu’à l’habitude dans le cadre des relations de travail.
Pourquoi différemment ? Parce qu’il s’agit souvent, au départ, d’un collègue à bout de souffle, qui n’en peut plus du climat tendu découlant de la gestion de sa direction ou des tensions entre différents clans. Puis, un autre collègue nous contacte pour nous dire la même chose. Suivi d’un troisième, d’un quatrième… Bien souvent, ils ne se sont même pas consultés mais, chose certaine, ils vivent la même détresse !
Que faisons-nous ? Nous nous informons auprès de la personne déléguée et d’autres collègues, ou nous les invitons à venir nous rencontrer.
Malheureusement, lorsqu’on nous interpelle, trop souvent le dommage est fait. Des positions se sont cristallisées et d’autres sont parfois devenues irréconciliables !
Que peut faire le Syndicat ? Une seule chose : recueillir les informations et les transmettre à la commission scolaire pour qu’elle intervienne auprès des directions d’école.
Si ça ne fonctionne pas, le Syndicat ne peut pas régler le problème seul, mais il peut alors recourir au volet juridique par le dépôt de griefs ou de plaintes (CNESST ou autres).
Pourquoi ? Parce que c’est à l’employeur que revient la tâche d’assurer à son personnel un milieu qui protège son intégrité physique et psychologique, comme le stipule un paquet de lois et de règlements.
L’employeur a l’obligation d’agir… Pas le syndicat ! En un mot, lorsqu’il y a de la chicane, c’est à l’employeur d’y voir !
Et une chicane, ça ne se règle pas en mettant le couvercle dessus ou par des mesures disciplinaires. Ça demande d’écouter les personnes qui vivent des problématiques, d’enquêter en faisant preuve de transparence et d’équité, de proposer des solutions et d’assurer un suivi à toutes les étapes du processus.
Un bon patron, ça fait ça ! Ça ne cherche pas à diviser pour imposer ses solutions et sa loi. Et, surtout, ça ne s’acoquine pas avec certains employés pour mater les autres !
Le leadership d’une bonne direction se mesure à sa capacité et à sa volonté d’amener son personnel à travailler ensemble, efficacement et activement.
En résumé, un syndicat ça fait quoi ? Ça met souvent le doigt sur le bobo, ça rapporte des faits, ça propose des solutions, mais ça demande surtout à l’employeur de régler le problème ! Après tout, c’est à lui de s’assurer que les milieux soient sains et agréables !